Je les vois, les démons.
Mes démons d’hier. Les tiens d’aujourd’hui. Ces démons silencieux, et pourtant si perçants.
Là, face à moi, face à toi. Dans leur brutale réalité, ils se conjuguent.
La lutte contre soi,
l’épuisement sournois,
le renoncement incessant,
la culpabilité tranchante,
le dégoût de soi, si profond,
la peur du gouffre,
du noir,
du vide.

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Peut-être ne sont-ils pas tous là près de toi.
Peut-être y en a-t-il d’autres que je n’ai pas connu.
Peut-être sont-ils seulement l’ombre de mes anciens démons, que je vois dans les tiens.
Toi seul.e a la réponse.
Ombres ou réalité, ils sont là devant moi, à tes côtés.
Je les regarde en face. Sans détourner le regard, sans chercher à les éviter, en prenant le temps de les (re)connaître. Chacun d’eux. J’en ai la force maintenant.
La force de les regarder sans fermer les yeux.
Et j’ai beaucoup de peine, de les voir s’attaquer à toi.
Toi qui compte tant pour moi.
Je n’ai qu’une envie : les combattre pour toi.
Les poursuivre.
Les anéantir.
Les faire fuir loin de toi.
Je n’ai qu’une hâte, te revoir sourire.
Te revoir rire,
Foncer tête baissée,
T’amuser,
Te tromper,
Rayonner.
Rayonner comme tu l’as toujours fait.
Puis je me rappelle aujourd’hui qui je suis, celle je suis devenue, et le chemin parcouru depuis ma rencontre avec ces mêmes démons.
Ces démons qui m’ont tant appris.
Tant fait grandir.
Qui m’ont tant transformée.
Aujourd’hui, à travers toi, je les retrouve à nouveau.
Fière de pouvoir les reconnaître, de pouvoir leur faire face.
Capable de les regarder. De les nommer. Sans fuir.
J’en ressens un profond sentiment de confiance,
De plein,
De fort,
Et de tendre à la fois.
De profonde gratitude.

Bien sûr, j’aurais donné n’importe quoi pour que tu ne les connaisses jamais.
Pour qu’ils n’osent pas t’approcher, toi si pleine de vie.
Qu’ils n’aient jamais eu besoin de s’inviter ici,
D’éteindre ta joie de vivre,
D’étouffer tes certitudes,
D’écraser tes évidences.
Mais je sais aussi, au plus profond de moi, le pouvoir de ces démons.
Leur puissance de création, à la hauteur de leur pouvoir de destruction,
La beauté de la lumière, au dessus du puits dans lequel ils nous précipitent,
La douceur du renouveau qui s’installe à leur départ.
Et j’ai tellement envie de te le dire : ces démons n’ont pas de prix.
Je leur suis tellement reconnaissante d’avoir traversé ma vie.
Et je sais aussi à quel point cela peut te sembler inaudible, à cet instant,
A quel point tu peux te sentir démunie face à eux.
Alors je te le dirais plus tard. Dans quelques jours, dans quelques mois, quand ce sera le moment.
Mais sache que j’ai profondément confiance.
Je suis passée par là.
Différemment,
En empruntant d’autres chemins,
Mais je suis maintenant de l’autre côté.
Ce n’est pas parfait, mais c’est doux.
Et si j’ai été capable de remonter,
de trouver la corde pour me hisser hors de mon puits,
Tu y arriveras aussi.
Et ça, je te le dis aujourd’hui.
Aies confiance.
Toi aussi, petit à petit, tu quitteras tes démons,
Tu suivras la lumière,
la douceur,
la simplicité,
jusqu’à ce que ta vie en soit remplie.
Jusqu’à ce que tu rayonnes, à nouveau.
D’une couleur sûrement différente,
Certainement plus profonde,
Au moins aussi belle.
Et peut-être que, comme moi, dans quelques mois,
Tu rencontreras de nouveau ces démons.
Et peut-être auras-tu aussi envie, de leur dire… merci.
“ Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on aurait pu être. ”
George Eliot
Si tu vis un burn out aujourd’hui, je ne peux te conseiller que de faire appel à une aide extérieure compétente en fonction de ton état. Un médecin, un psychologue, un thérapeute diplômé.
Je n’ai pas l’ambition de proposer un accompagnement thérapeutique, ce n’est pas mon métier. Je peux simplement t’aider à travers un voyage guidé par des expériences sensorielles ou un accompagnement sur-mesure, à y voir plus clair sur la situation que tu traverses. Démêler la pelote, prioriser, faire de ta santé la priorité, et t’orienter si besoin vers des professionnels de confiance.
Dans tous les cas, parles-en. C’est le premier pas vers la guérison.